Interstices : Kate Barry et le paysage Pavillon Carré de Baudouin Paris
Interstices : Kate Barry et le paysage Pavillon Carré de Baudouin Paris, vendredi 10 janvier 2025.
Du vendredi 10 janvier 2025 au samedi 08 mars 2025 :
mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi
de 11h00 à 18h00
jeudi
de 11h00 à 20h30
Mauvaises herbes, 2006 Public jeunes et adultes.
Du 10 janvier au 8 mars 2025, le Carré de Baudouin vous invite à découvrir sa nouvelle exposition, Interstices : Kate Barry et le paysage.
Tout aurait mené la photographe Kate Barry à la lumière, aux paillettes, à la facilité. Au sein d’un contexte familial avantageux, elle a « fait » sa renommée avec des modèles prestigieux (des stars de la variété́ française, des actrices, des mannequins célèbres). Au début des années 2000, Kate Barry est une portraitiste reconnue, une photographe de mode accomplie. Elle s’emploie à partir de 2002 à dépasser ce cadre rigide qui l’enferme et la limite. Le paysage devient son nouveau « terrain de jeu », son territoire d’expression intime, la voie par laquelle elle pourra exprimer sa sensibilité́ et son talent.
Dès ses premiers essais photographiques en Bretagne dans les années 1995-1996, Kate Barry met en place une écriture photographique qui lui est propre : l’enfermement, la contrainte, les décors dépouillés presque à l’état de ruine. A partir de 2002, cette écriture se déploie : le paysage et la ruine, la trace résiduelle du végétal dans une architecture à l’état d’abandon, la mélancolie, des atmosphères pesantes. Dès lors, Kate Barry mène de front sa carrière de photographe de commande et ses recherches personnelles autour du paysage. Mais d’un paysage singulier, à échelle humaine, loin du panorama contemplatif ou de la complaisance.
Au gré́ de ses voyages, parfois accompagnée de l’écrivain globe-trotter Jean Rolin aux quatre coins du monde (Jordanie, Etats-Unis, Inde… Dinard), Kate Barry accumule les paysages, des morceaux de route, des ciels plombés, des architectures à l’abandon, de fragiles végétaux trouvant le chemin de la lumière au cœur du béton, … Marie Darrieussecq parlera de tiers-paysages.
Alors que le fonds de Kate Barry est conservé par le musée Nicéphore Niépce depuis 2021, l’exposition Interstices se propose de redécouvrir le travail de paysage de Kate Barry, qu’elle a peu exposé de son vivant et que les expositions « The Habit of Being » (Arles, 2017) et « My Own Space » (musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur- Saône, 2023) n’ont fait qu’effleurer.
Biographie de Kate Barry
Kate Barry [1967-2013] débute sa carrière de photographe en 1996. Les commandes pour la mode et les magazines font sa renommée et son œuvre participe de la construction de l’imaginaire d’une époque [campagne mère-fille pour Comptoir des Cotonniers en 2003-2006, portraits d’actrices lors de la sortie du film Huit Femmes de François Ozon en 2002, etc.].
Malgré́́ les contraintes des commandes, la photographe impose son regard, ce qui l’autorise à développer des projets plus personnels. Celui consacré aux salariés du marché international de Rungis [Les Gueules de Rungis, 2009] fera date, mais son œuvre autour du paysage est celle où elle exprime le mieux sa sensibilité́́. À l’opposé du clinquant des magazines, des impératifs des commandes et de la surmédiatisation de sa famille [elle est la fille de John Barry et de Jane Birkin], Kate Barry y propose des atmosphères dépouillées, faites de poésie et de subtilité́́, à la fois mélancoliques et oppressantes.
En 2021, la famille de Kate Barry a donné au musée Nicéphore Niépce l’intégralité́́ de ses négatifs couleur et noir et blanc, sa production numérique, ses planches- contacts, une sélection de tirages ainsi que ses deux principales expositions [Bunkamara Gallery, Japon, 2000 et Arles, 2017].
Autour de l’exposition
Jeudi 30/01 à 19h15 – Espaces d’exposition
L’Orée du crépuscule – Déambulation dansée des élèves de fin de 3ème cycle danse jazz du Conservatoire Georges Bizet (20e arrondissement)
Samedi 01/02 à 15h – Grande salle 1er étage
Dans le cadre du festival Faits d’hiver, découvrez Ne faites pas la moue #1 : un spectacle de la chorégraphe et chercheuse Geisha Fontaine accompagnée du metteur en scène Pierre Cottereau, un spectacle qui mêle danse et philosophie. Ce premier épisode d’une série de cinq, très subjectif, est une ouverture. Il s’appuie sur des philosophes « phares » dans le parcours de l’artiste, danseuse et chorégraphe, chercheuse et philosophe, Geisha Fontaine. Surgissent ainsi Parménide, Héraclite, Démocrite, Lucien de Samosate, Giordano Bruno, Spinoza, Nietzsche, Lévinas, Deleuze, Rosset… Ils lancent des pistes à danser. Cela crée des liens, parfois cocasses, entre propositions philosophiques et appropriations chorégraphiques.
Samedi 08/03 de 14h à 18h – Espaces d’exposition
En partenariat avec l’université Paris Cité, rendez-vous pour une déambulation guidée dans l’exposition, suivie d’une sieste musicale “ multisensorielle ” .
Horaire : année-mois-jour-heure
début : 2025-01-10T12:00:00+01:00
fin : 2025-03-08T19:00:00+01:00
Pavillon Carré de Baudouin 121 rue de Ménilmontant 75020 Paris
Contact : https://www.pavilloncarredebaudouin.fr/expositions/exposition-kate-barry/ carredebaudouin@paris.fr
Mauvaises herbes, 2006 © Fonds Kate Barry, coll. musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône